Compte rendu de l’atelier 3 Quand la poésie crée un collectif de classe / Le texte recréé




![]() Atelier Texte recrée : Les participant(e)s : L’atelier est complet, il regroupe une quarantaine de stagiaires aux origines diverses : Profs des écoles, profs de français mais aussi profs d’arts-plastiques, d’histoire géo, PLP.. toutes les disciplines et degrés confondues. Chacun a pu en 2 mots expliquer sa présence : adore/déteste la poésie , découverte, la poésie/ le collectif qui a attiré, besoin d’idées pour parler poésie en classe... Conditions : Un animateur « meneur » de l’atelier, un groupe, un paper-board/un tableau. Un texte (ici de la poésie mais peut-être fait avec tout type de texte) ni trop court, ni trop facile, ni impossible. Le dispositif : L’atelier nous est présenté comme un challenge : être capable de retrouver un texte mot à mot après seulement 2 écoutes. Cela fera ensemble, grâce à la participation de tous. La pari étonne, mais l’animateur semble sûre de son coup alors on y croit... On nous explique que nous allons écouter une première fois un texte de J. Prevert, normalement qu’aucun de nous ne doit connaître. Si l’un des participant le connaît, il doit seulement observer. Nous n’avons pas le droit de prendre des notes. La lecture commence, bien entendu nous sommes toutes et tous très concentrés, l’objectif étant d’en retenir un maximum de choses. La 2ème lecture reprend, pour nous c’est la dernière ligne droite, la concentration est à son maximum. Même rythme, même intonation, même jeu du lecteur. Il faut trouver des indices pour favoriser la mémorisation. Crayon en main, livre dans l’autre pour vérifier les propositions, l’animateur note toutes nos propositions justes. On commence par le début bien entendu, et très vite, à l’aide des propositions de chacun et chacunes lancées à la volé, nous arrivons à la 1ère strophe. Étonnant ! Mais comment c’est possible ? C’est bien la mise en commun de toutes ces écoutes qui a permis de relever le défi. C’est un vrai travail collectif et uniquement celui-ci qui rend possible le challenge. Aucun de nous, seul, ne peut réussir l’activité. C’est l’addition de nos différentes écoutes, notre capacité de mémorisation et ce qui marque notre imaginaire qui recrée ce texte que personne n’avait jamais entendu. On peut imaginer , sur le long terme et avec l’habitude, que se développe chez chacun et chacune des stratégies de mémorisation, une écoute plus attentive et une facilité d’accès à des textes qui peuvent paraître complexe. Le collectif reste un appui et une sécurité manifeste dans la réussite et le plaisir qui est pris dans cette activité. Il permet d’assurer les plus fragiles, de laisser une place à chacun et chacune, et surtout de partager et vivre ensemble la réussite ! Cette activité collective est un rempart à l’individualisme prégnant à l’école, il rend les apprentissages coopératifs, il construit les savoirs et il est surtout le résultat du travail de tous. Apprendre devient un moment de partage et d’échange où seul l’énergie et le travail de toutes et tous permet d’arriver au but. Compte-rendu fait par Alice. |