dimanche, 26 mars 2023|

5 visiteurs en ce moment

 
Questions de classe(s)

Des super-bénévoles pour faire tourner les établissements scolaires ? Les Services Civiques, pour SUD éducation, c’est non !

Version imprimable de cet article Version imprimable

Dans l’Éducation Nationale, un personnel sur cinq travaille sous contrat précaire, renouvelable d’année en année, sans bénéficier des mêmes droits que leurs collègues fonctionnaires. Ces personnels effectuent des missions d’enseignement, de surveillance en Vie Scolaire, d’accompagnement des élèves en situation de handicap, d’orientation…et leur nombre va continuer d’augmenter avec l’annonce du gouvernement de la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat Macron. Dans un même temps, le ministre de l’Éducation Nationale a annoncé à la rentrée 2017 le développement d’un nouveau « statut » encore plus précaire, celui des Services Civiques, dont le nombre devrait être porté à 350 000 d’ici 2018.

Le recours au Service Civique est un moyen pour l’Éducation Nationale de contourner les contraintes déjà maigres qui existent dans le droit public et dans le Code du Travail pour l’employeur. Avec un salaire d’un peu plus de 500 euros par mois pour 24 à 48 heures de travail réparties sur 6 jours, sans accès aux droits fondamentaux des travailleur-euse-s, tels que les droits syndicaux et les droits sociaux, le Service Civique, c’est l’esclavage !

Les offres d’emploi publiées sur les sites des académies et sur www.service-civique.gouv.fr montrent bien que les Services Civiques effectuent des missions de service public pérennes, d’enseignement et d’éducation. Un collège cherche par exemple deux personnels en Service Civique pour accompagner des projets d’éducation à la citoyenneté et pour participer à la lutte contre le décrochage scolaire avec un temps de travail hebdomadaire de 30h de travail pour 580 euros pendant 7 mois. Une école maternelle recrute un personnel en Service Civique pour contribuer à l’inclusion des élèves en situation de handicap. On assiste donc à une précarisation aggravée des métiers de l’Éducation Nationale alors que l’accompagnement des élèves en situation de handicap et toutes les missions d’éducation nécessitent de vraies formations dans le cadre d’un emploi statutaire.

La Fédération des syndicats SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation Nationale à :
• Se mobiliser pour réclamer les créations de poste nécessaires dans nos établissements scolaires ;
• Lutter pour la titularisation de tou-te-s les précaires ;
• Refuser le recours aux Services Civiques.

Services civiques dans l’éducation nationale
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

 
À propos de Questions de classe(s)
Questions de classe(s) Lire, écrire... lutter Acteurs de l’éducation : parents, travailleurs, chercheurs, issus de différents horizons associatifs, pédagogiques, syndicaux, etc., nous pensons que la question scolaire est une question politique. Notre pari est de proposer un espace (...)
En savoir plus »
Fils de nouvelles RSS

Lettre d’info n° 13 / février 2013[tiré de N’Autre école le 17 mars 2013]

Livres jeunesse hiver 2012-2013[tiré de N’Autre école le 17 mars 2013]

0 | 2 | 4 | 6 | 8 | 10 | 12 | 14 | 16 | ... | 1592