Examens à l’Université de Montpellier (UM) : panique à tous les étages et cynisme assumé.




![]() Lors de la séance du jeudi 14 mai de la CFVU (Commission Formation et Vie Universitaire), l’élue étudiante du Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) a soumis au vote une proposition de cadrage des notes afin que le contexte particulier lié au confinement soit pris en compte de façon exceptionnelle. Il s’agissait d’autoriser et d’encourager les composantes et les enseignante.s à ne prendre en compte dans le calcul de la moyenne du second semestre que les évaluations en contrôle continu s’étant déroulées avant le 13 mars, ainsi que les notes strictement supérieures à 10/20 à l’issue des examens en distanciel. En complément, nous proposions dans notre cadrage que la « règle du max » serait appliquée pour ce semestre entre les examens et les rattrapages, afin de conserver la meilleure des deux notes obtenues. Cette modalité est en vigueur depuis de nombreuses d’années dans beaucoup d’universités, comme à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, et encourage les étudiant.e.s à aller aux secondes évaluations afin d’améliorer leurs notes. Plusieurs membres des directions de composantes se sont opposés aux mesures de bon sens que nous proposions, prétendant que les étudiant.e.s ne rencontrent « aucun problème » numérique. Apparemment, nous « dramatisons » les conditions d’études pendant le confinement... Comment osent-ils nier la gravité d’une pandémie mondiale qui nous a imposé d’être enfermés pendant 55 jours, parfois dans des logements exigus et insalubres ? Force est de constater ici qu’il ne s’agit ni d’ignorance, ni d’incompétence, mais juste d’une mauvaise foi assumée mise au service d’un élitisme débridé et déconnecté de la réalité. Depuis plusieurs semaines, des centaines d’étudiant.es de plusieurs composantes de l’Université de Montpellier ont lancé l’alerte à travers des pétitions, démontrant ainsi l’ampleur des difficultés rencontrés. Les étudiant.e.s de la Faculté de Droit et Sciences Politique, de la Faculté des Sciences, en Master et Doctorat, ou encore de la Faculté de Pharmacie, ont alerté de façon massive et répétée les directions de leurs composantes sur les conditions inégalitaires et dégradées dans lesquelles se déroulent les examens en ligne. Ces pétitions et alertes montrent bien que l’absence de cadre d’organisation et l’autonomie laissée aux composantes de l’université revient à créer d’importantes inégalités entre étudiant.e.s face à leurs partiels, dans un contexte sanitaire et social inédit. Nous encourageons les étudiant.e.s à ne pas rester isolé.e.s et à nous contacter afin de nous signaler chaque problème rencontré. Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM |