Exclusions, mensonges et vidéos répression anti-syndicale à l’université Paul Valéry (Montpellier)




![]() A la fac de Montpellier 3, alors que la mobilisation contre la loi ORE et contre Parcoursup est toujours en cours, la présidence assigne en justice un élu du Scum-CNT-SO et réprime tout azimut la mobilisation étudiante et syndicale. Depuis septembre notre association syndicale étudiante est victime de répression au sein de l’université Paul Valéry de Montpellier 3. Vidéo et communiqué disponibles ici : Notre engagement dans la lutte contre la sélection, et pour la défense des droits des étudiants, est la raison de la violente répression que nous subissons. Un de nos militants et élu étudiant a reçu un dossier de 59 pages dont l’objectif est de l’inculper pour sanctionner ses activités syndicales. Les autres chefs d’accusation oscillent entre absurdité et mauvaise foi. En effet, fin janvier, la présidence de l’université à expulsé notre syndicat de son local au sein de la MDE (Maison Des Étudiants). Le prétexte ? Une action syndicale revendicative, menée en décembre, consistant en l’installation de tables, chaises et micro-ondes pour permettre aux étudiants précaires de faire réchauffer leurs plats et de se restaurer au chaud. Dans la perspective de la tenue d’une journée dédiée à la réduction des risques concernant les addictions, de la documentation de prévention était aussi mise à disposition. Ainsi, notre camarade se retrouve accusé d’avoir participé à cette initiative contre la précarité et même, comble du ridicule, d’avoir enfreint la Loi Evin ! Face à l’imminence de l’expulsion de notre local, nous avons fait le choix de rester dans notre local et d’organiser un repas partagé appelé « raclette party ». De nombreux soutiens sont venus et la mobilisation s’est élargie à des revendications liées à la gestion autoritaire de la vie associative par la direction de l‘université. La répression concentrée sur un élu étudiant qui a contribué à médiatiser les revendications étudiantes, dont la demande de la démission de Patrick Gilli, a comme objectif clair de faire peur à l’ensemble des étudiants mobilisés. Notre camarade a été interdit d’université pour 30 jours (la sanction maximale que le président de l’université peut ordonner), pile au moment où avaient lieu ses examens en présentiels. Veut-on l’empêcher de mener à bien la suite de ses études universitaires ? Filatures et harcèlement : Patrick Gilli rejoue « La vie des autres ». Il est à noter que lui et plusieurs de nos membres ont aussi été pris en photos et en vidéo à leur insu depuis septembre. Sur certaines photos, on peut voir des membres du SCUM simplement... marcher dans la fac ! Notre syndicat et nos élus étudiants mènent un travail considérable pour mettre à jour les abus et les pratiques ombrageuses de la direction. Toujours avec sérieux et détermination. Nous tenons à prévenir que nous ne baisserons pas les bras au moment où la situation de l’université est plus inquiétante que jamais. Ainsi, en plus de notre camarade victime de sanctions disciplinaires et de filatures injustifiées, nous avons appris qu’un membre de l’association étudiante Solidaires est aussi sous le coup d’une procédure disciplinaire pour sa participation à la mobilisation en tant qu’étudiant et personnel. La convergence entre étudiants et personnels ferait-elle peur à Patrick Gilli ? Nous tenons à rappeler que nous sommes réprimés parce que nous sommes un syndicat qui combat la sélection et qui dénonce des pratiques que d’autres n’ont pas le courage de dénoncer. Nous avions par exemple en décembre, rapporté des cas de harcèlements sexuels de la part d’enseignants sur des étudiant-e-es sur le campus,et dénoncé la politique douteuse d’aide aux victimes mise en place par la présidence. Étrangement, une semaine après nous apprenions notre expulsion de notre local syndical. Nous sommes visés aujourd’hui, à travers un de nos porte-paroles, car nous avons participé au mouvement de blocage des étudiants et personnels et que nous avons appelé à l’amplifier. La présidence de l’université veut masquer, en s’attaquant à notre camarade, que le mouvement était massif et dépassait les syndicats. Par ce tour de passe-passe grotesque, Patrick Gilli tente de faire passer un mouvement de milliers d’étudiants comme le seul fait de quelques agitateurs minoritaires. A la lumière de l’historique des événements, les multiples accusations cristallisées contre notre camarade apparaissent en réalité comme du harcèlement, dans le seul but de le conduire à renoncer à poursuivre ses activités syndicales et ses études. Ces attaques ne font que renforcer notre détermination à nous battre contre la sélection sociale, et pour notre droit à un avenir choisi ! Pour celles et ceux qui veulent soutenir la lutte contre la répression syndicale, on vous invite lundi 18 juin à 11h30, devant le site de Saint Charles (tramway Albert 1er) où la commission disciplinaire de notre camarade aura lieu malgré son interdiction de campus. Vidéo et communiqué disponibles ici :
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