Le samedi 14 septembre, les éditions Noir et Rouge présentent le tome II de la CNT dans la révolution espagnole de José Peirats à l’impasse Crazatier, à Paris.




![]() Les éditions Noir et Rouge poursuivent leur travail de réédition des trois tomes que José Peirats a consacré au bilan de l’engagement de la CNT espagnole dans la révolution et la guerre civile espagnole de 1936. Dans l’introduction au 1er tome, les éditeurs soutenait l’intérêt, politique et historique du projet : la traduction et la publication des trois tomes de La CNT dans la révolution espagnole nous semblent fondamentales pour trois grandes raisons. La première est que la confédération anarchosyndicaliste espagnole Confederación Nacional del Trabajo (Confédération nationale du travail), CNT, en exil en France, avait désigné un de ses adhérents, José Peirats, pour rédiger l’histoire de cette confédération. La seconde ne découle heureusement pas de la première, c’est-à-dire qu’à l’opposé de ce qu’on pourrait imaginer, il ne s’agit nullement d’un de ces ouvrages de commande qui ne sont qu’un panégyrique des commanditaires et une répétition de leurs calomnies, parfois même les plus obscurantistes (que l’on songe à la biographie d’un des derniers Papes et à l’histoire du parti communiste espagnol). Enfin, José Peirats, s’il a été rétribué par sa Confédération pour son travail (modestement comme pour tous les postes de permanents de la CNT en exil), n’a pas du tout prostitué son analyse pour redorer des blasons ou enterrer des erreurs. Pour s’en convaincre, il suffit de lire certains titres des chapitres des trois tomes : « Le dilemme de la révolution et de la guerre », « Conséquences de la collaboration confédérale » (Tome I) ; Et les réflexions ne manquent pas : Le temps dira à brève échéance lequel de ces deux chemins est le plus sûr : celui qui conduit à la conquête de positions politiques, visant la cime du pouvoir, ou celui qui n’abandonne pas les lieux de production. Sur le premier, la CNT ne recueillera que des déceptions, des échecs et de l’ingratitude. Du point de vue politique, les conquêtes de la CNT ne durèrent que ce que durent les roses. Les événements de mai 1937 à Barcelone et la position étrange des partis républicains catalans alliés au Parti communiste, et la non moins étrange réaction de la direction de la CNT et du POUM, l’intervention militaire en août 1937, autorisée par le gouvernement du socialiste José Negrín, d’une division communiste (XI commandée par Enrique Líster) pour tenter d’éliminer l’autogestion des paysans socialistes, anarchosyndicalistes et sans étiquette, posent « le problème des alliances durant un moment révolutionnaires. » Les contradictions internes du mouvement anarchosyndicaliste espagnol, les violentes oppositions publiques au sein du Parti socialiste ouvrier espagnol et sa centrale syndicale l’UGT montrent « la difficulté de maintenir des rapports “socialistes” entre camarades d’une même tendance. » Rendez vous pour une présentation et une discussion autour du livre le 14 septembre 2019, au local de l’Émancipation. |