Question vive : les postures d’enseignant·es durant le confinement




Manques et inégalités, un constat unanime. Les inégalités sont, entre autres, ce que révèle la "continuité pédagogique" dans l’École telle qu’elle est organisée aujourd’hui. Mais lorsque certain·es mettent en avant - à raison - des causes structurelles, sociales, et des choix politiques récents, d’autres accusent la bienveillance, les méfaits du collège unique, le laxisme des personnels et/ou des familles. Le confinement, l’occasion rêvée de bien étudier ? La "continuité pédagogique" est d’abord l’occasion, pour certain·es collègues, de légitimer leurs discours sur les élèves décrocheurs/décrocheuses, celles et ceux qui ne parviennent pas à travailler durant cette période de confinement et qui seraient, a priori, les mêmes qu’en présentiel. La cause ? La fainéantise, la nonchalance, quand ce n’est pas un manque d’éducation de la part des parents, disent-ils/elles. Mais alors, rien de particulier dans la situation actuelle ? Rien, dans la pandémie, dans le confinement, dans l’école à distance, dans les conditions de vie propres à chacun·e n’aurait donc d’influence sur la manière de travailler des élèves ? Les angoisses causées par une telle situation seraient-elles de l’ordre d’une affabulation à mépriser ? Les membres du collectif Lettres vives pensent tout le contraire : les apprentissages sont un processus complexe. Il ne met pas seulement en jeu la « volonté » d’apprendre des jeunes, selon une vision manichéenne répartissant les "bon·nes" et des "mauvais·es" élèves, les volontaires et les réfractaires, conception qui dédouanerait les professeur·es que nous sommes de la responsabilité de l’échec. (...) La suite sur le site du collectif Lettres vives |