Réflexions suite à l’atelier"La parole en classe..." Stage des 30/31/01/14






![]() Réflexions suite à l’atelier : D’abord je trouve ce titre et sa façon de le formuler TRES explicite en soi. Et, sans vouloir "couper les cheveux en 4", voici le cheminement de la pensée qu’a provoqué en moi cet atelier, LES QUESTIONS : Plus que chercher à me référer à la pédagogie Freinet ou chercher à appliquer une méthode, je constate que : Pour que l’enfant puisse développer sa pensée, il est important qu’il prenne sa place dans la classe et ceci se fait à travers la possibilité pour lui de parler (parole individuelle). L’intelligence se construit en sortant ses pensées hors de son esprit. 1°) Or, ce qui m’a frappé dans le film c’est que, pour que cela soit possible : Il est indispensable de proposer des cadres à la parole :( les différents temps décrits). Afin de "saisir" pourquoi on parle. Il me semble que Le propre du langage c’est que ça intéresse spontanément les enfants de faire du METAlangage = parler SUR la langue (comment elle est faite, à quoi elle sert.... pourquoi on peut ou peut pas dire ça là, comme ça...) 2°) Mais aussi on a envie de parler même si on est hors sujet ! Et, pour parler vraiment, il faut que cela vienne de son moi intime, de SES questionnements, doutes..... LES REPONSES : à ces 2 questionnements (le droit à la parole et la nécessité de la réguler dans différents temps) suite aux débats dans le groupe présent : Voici pour moi deux interventions qui m’ont aidé à clarifier ma position par rapport à "parler avec les enfants" et le sens que cela a dans la classe : 1°) SE RAPPELER QUE PARLER EST UN DROIT POUR L’ENFANT : il a droit à la parole ! Je réalise que comprendre cela pour l’enfant c’est déjà se construire symboliquement, c’est à dire se décentrer. Comprendre qu’on est à la fois le centre et pas le centre = que l’autre est différent de moi. 2°) LA PAROLE DIFFEREE N’EST PAS UNE PAROLE PERDUE. Je réalise aussi que si l’enfant entrevoit que différer de l’immédiateté de la réponse n’est pas être considéré comme inexistant ou sans parole légitime, alors il aura fait un grand pas vers ...le développement de ses capacités d’apprentissage c’est à dire accepter la frustration inhérente à la réalité, qui n’est pas la satisfaction immédiate de ses désirs, ou la réussite systématique de ce qu’il entreprend. 3°) PLUS ON DONNE LA PAROLE A L’ENFANT, PLUS IL VA ETRE A MÊME DE L’UTILISER. Et c’est ainsi que l’on va dans le sens d’une Co construction des savoirs. 4°) Les enfants travaillent mieux quand ils ont réussi à comprendre qu’ils fonctionnent en GROUPE CLASSE PLUTÔT QU’EN INDIVIDUS.
CONCLUSION POUR FAIRE UN LIEN AVEC LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES : LE DANGER AVEC CETTE REFORME C’EST QU’ELLE VEUT NOUS ENTRAINER DANS apprendre le langage aux enfants pour " PARLER POUR ÊTRE LE PLUS COMPETENT" ELLE IMPOSE D’ALLER VERS LA PRISE DE PAROLE UTILE. Alors que justement il ne faut pas confondre : structurer et développer la pensée (personnelle) et non la modéliser. Parfois je me demande s’il ne vaudrait pas mieux pas abandonner toute idée de pédagogie de l’enfant par le biais de l’EDUCATION NATIONALE en maternelle et revenir (en ce qui concerne la maternelle) à ses origines = lieu de garderie pour parents au travail ne pouvant s’occuper de leurs enfants. Plutôt que les rendre éternellement dépendants.........des jugements d’autrui. Francine MISRAHI professeur des écoles en maternelle. (syndiquée à Sud Education) Merci pour d’éventuels retours sur le site que vous feriez à propos de mes réflexions à partager avec vous. Je vais vous envoyer aussi deux poésies qui pour moi illustrent à leur manière ce que serait : accueillir la parole de l’enfant. 1 Message |