Service National ? Insoumission Générale !

Le gouvernement a annoncé le lancement du « Service National Universel » (SNU). Il concernera tous et toutes les jeunes de 16 à 25 ans à terme, et sera composé d’un mois obligatoire en caserne. Cette période de casernement se fera pendant les vacances scolaires et sera encadrée par des militaires.

Fermer des classes, ouvrir des casernes

Alors que 2600 postes seront supprimés en 2019 et 26 000 à terme, Macron et Blanquer veulent rouvrir des casernes. Alors qu’il a annoncé que le budget du SNU ne ferait pas parti e de la loi de programmation militaire de 2019-2025, il est évident qu’il sera pris sur le budget du Ministère de l’Education puisque que l ’Education Nationale doit collaborer à sa mise en place. Le gouvernement annonce 2 milliards d’euros par an, certains rapports évoquent plutôt 20 à 30 milliards d’euros, tant les infrastructures à créer sont nombreuses.

Garde à vous et travail gratuit

Mais qu’est ce qu’il contient le SNU ? Pendant la phase d’un mois obligatoire, gendarmes et fonctionnaires devront mettre en place une « cohésion » entre les jeunes, autour des valeurs fabuleuses de l’Armée, de la République.. Bref il s’agit de faire plaisir aux réactionnaires et aux militaristes de tout genre en faisant défiler des jeunes en uniforme au son de l’impérialisme français.
Et ensuite ? 3, 6 ou 12 mois de service « volontaire » qui se fera dans le domaine de la « culture, la défense, l’environnement, l’aide à la personne ou le tutorat », en bref faire travailler les jeunes gratuitement sous couvert « d’intérêt général ». Grâce au SNU, les jeunes seront fi n prêt·e·s pour la précarité qui les att end dans le monde du travail.

De la gauche à l’extrême droite, on en redemande

Les Républicains réclament 6 mois avec entrainement militaire, le FN critique aussi et
rêve d’un service militaire à l’ancienne. Quant à la France Insoumise, elle réclame 9 mois de casernement avec travaux d’intérêt général. Quand il faut mettre la jeunesse au pas, les partis ne s ’y trompent pas. Alors qu’est-ce qu’il nous reste ? Le syndicat et l’auto-organisation de nos luttes.
Toutes et tous ensemble : en marche pour l’insoumission !